Le coeur perdu

Publié le par Ayat

Coucou,

Je vous retrouve pour partager une nouvelle écrite y'a pas mal de temps. J’espère qu'elle vous plaira.

Le cœur perdu.

Amélie Rosapark allait, comme tout les mercredis depuis 6 ans, à son cour de danse classique. Elle marchait tranquillement, dans cette allée aujourd’hui couverte de neige, qu’elle parcourait chaque jour pour se rendre à son collège. Arrivée à l’école de danse, elle salua Léna qu’elle croisa dans les couloirs. Léna, c’était son ex meilleur amie, elle l’avait laissée tombé pour une fille qui considérait Amélie, pour ça pire ennemie. Tout ça parce que cette dernière était riche et dansait merveilleusement bien. Elle alla au vestiaire. Personne ne s’y trouvait. Amélie avait quarante-cinq minutes d’avance. Elle aimait s’entrainer seule et Mme Howay lui avait donné l’autorisation. Elle se changea rapidement et se rua dans la salle où elle dansait habituellement. A sa grande stupeur, la salle n’était pas vide. Son petit copain, Alexandre, embrassait langoureusement Julia sur la bouche. Les larmes coulèrent sur ses joues. Elle avait dit un jour que si jamais son mec viendrait à la tromper elle ne réfléchirait pas une seconde avant de le gifler, l’insulter, et lui faire une scène digne d’un film en rompant avec lui et partir avec dignité malgré l’horrible acte qu’il aurait commis. Mais elle ne fit rien de tout cela et se contenta de partir en courant le plus loin possible. Aveuglée par ses larmes, elle rentra dans Liam, celui qui accompagnait les cours de danse avec son piano, elle marmonna quelques excuses et s’en alla alors qu’il lui demandait ce qui n’allait pas. Quittant l’école de danse, elle courut jusqu’à perdre haleine, et rejoignit son parc préférée. Elle avait du mal à courir, car il y avait beaucoup de neige, l’image de son mec et cette peste collée l’un à l’autre défilait dans sa tête. Epuisée, elle s’effondra dans la neige, au milieu de ce qui devrait être une pelouse, n’ayant pas pris la peine de la contournée. Elle remarqua soudain qu’elle avait la chair de poule. Elle était en tutu et ballerine, dans sa hâte elle avait laissé toute ses affaires dans les vestiaires. Elle ne sentait pas le froid, la scène qu’elle avait surprise la glaçait de l’intérieur. Alex l’avait démolit, brisé, émietté. Elle ne s’en remettrait jamais. Ses copines l’avait prévenue, elles lui avait dit que Alex n’était qu’un mec qui pensait qu’au sexe et au foot, qu’il n’était pas capable de restée avec la même fille plus de deux semaines, qui draguait toujours une fille quand il l’a trouvée séduisante même si il était pris, qui lâchait les filles après les avoir baisées, qu’il n’était jamais tomber réellement amoureux d’une fille, qu’il était juste un beau menteur, qu’il aimait Amélie juste pour ses formes. Mais Alex lui avait dit qu’il l’aimait et elle avait cru. Elle avait eu besoin de le croire. Il lui avait dit tout ce qu’elle voulait entendre et elle avait marché dans son jeu. Maintenant elle était là, seule, dans la neige et elle pleurait toutes les larmes de son corps. Elle pensait qu’elle n’allait jamais arrêter de pleurer mais bizarrement elle se sentait déjà mieux. Elle se releva et essuya ses larmes d’un geste rageur. La colère avait pris la place de la peine. Amélie le détestait, il avait pris place dans son cœur. Il le lui avait volé ou elle lui avait donné. Ce qui était certain c’est qu’il l’avait détruit et qu’elle aurait du mal à recoller les morceaux. Elle avait cru en lui, elle avait vu son avenir dans ses yeux, alors que lui n’avait rien à foutre d’elle.

Elle s’en voulait d’avoir été si naïve, d’avoir pensé une seule seconde qu’il l’aimait, mais au fond elle n’avait fait qu’écouter son cœur. Apres un mois passé avec lui, elle s’était dit que s’il était resté avec elle aussi longtemps, parce que pour lui c’était un record, c’était qu’il l’aimait, elle se sentait fière de ne pas avoir écouté ses amies et de leur prouver qu’elles avaient tort. Finalement, Amélie n’était plus aussi fier, elle avait abandonné ses amies pour un mec qui n’en valait pas la peine, elle s’en voulait. Si un jour on lui aurait dit, qu’elle sortirait avec le beau gosse du collège, qu’elle laissera tomber ses amies, qu’elle se ferait trompée, elle ne l’aurait jamais cru. Amélie était une fille comme les autres, mise à part la célébrité de son père, elle avait tout d’une fille normal. Elle n’était pas populaire, avant qu’elle sorte avec Alex, elle n’était pas non plus la risée dons personne ne s’approchait. Amélie était dans la masse, elle était figurante dans son collège, et personne ne faisait attention à elle. Mais cette fille, ce n’était plus elle. Elle avait changée à la minute ou Alex lui avait adressé la parole. Alexandre Buckerman l’avait changé. Il lui donnait l’impression d’être une fille spéciale, pas comme les autres, c’est entre autre pour ça qu’elle était tombée amoureuse de lui. Mais Amélie était une fille comme les autre, elle était unique mais pas exceptionnelle. Non, elle était pire que les autres. Elle avait agi comme une idiote en croyant aux belles paroles d’Alex. Ses copines avaient raison ce n’était qu’un briseur de cœur. En se remémorant ce qui semblait être les pires minutes de sa vie, Amélie remarqua un détail : Julia l’avait vu, mais Alex ? L’avait t’il vu ? Dans tout les cas, il n’avait pas essayé de la retenir. C’était tant mieux, parce que s’il l’avait fait, elle ne serait pas partie, elle aurait cru à ses mensonges. Amélie était une fille qui tolérait pratiquement tout, elle pardonnait vite, trop vite et surtout elle était trop gentille. Amélie se leva du banc où elle s’était assise, il étant temps de quitter les lieux. Elle gelait sans veste, vêtu d’un tutu minuscule en plein milieu de l’hiver. Elle n’avait aucune envie de retourner à l’école de danse, même pour récupérer ses affaires. Elle avait les yeux rouges parce qu’elle avait pleuré, son mascara avait coulé et pour couronner le tout elle avait le nez et les oreilles rouges à cause du froid. Elle ne voulait pas être vu dans cet état là mais elle avait envie danser. La danse classique c’était plus qu’une passion pour elle, la danse c’était plus que tout, c’était sa vie. Elle ne pouvait vivre sans danser, parce que danser c’était vivre. Elle avait envie de danser, pour oublier et s’évader mais elle avait surtout besoin de danser. C’est pourquoi, elle se mit à danser dans la neige, avec pour seule compagnie un chat aussi blanc que neige. En dansant, Amélie compris que la vie ne pouvait s’arrêter là, qu’elle ne pouvait arrêter de sourire à cause d’un mec. C’était vrai qu’elle était encore amoureuse et que ses sentiments continueront d’exister pendant un long moment, mais ce n’était pas une raison. Il ne l’aimait pas et elle devrait se faire une raison. Elle avait envie de pleurer, de lui trouver des excuses et de le pardonner, comme elle l’avait toujours fait. Ce n’était pas la première fois qu’il était la cause de son chagrin et elle le pardonnait toujours mais ce n’était jamais aussi grave. Amélie devait rester forte, pour elle, parce que pour la première fois elle comprenait qu’elle devait agir pour elle et non pour les autres. Oui pour la première fois, elle comprenait que même si elle se faisait plaisir en faisant plaisir aux autres elle devait d’abord penser à elle. Amélie ne devait plus sacrifiait son bonheur pour quelqu’un d’autre comme elle l’avait avec son premier amour, elle l’avait abandonné parce que Léna avait craqué sur lui aussi. Amélie décida qu’il était temps de vivre pour elle et non pour Alex. Il n’était qu’un abruti. Amélie était fier d’elle, elle n’était pas idiote, elle était simplement tombée amoureuse d’un mec. Et même si c’était une erreur, elle ne regrettait pas d’être sortie avec lui parce qu’il l’avait rendu plus forte. Elle refoula ses larmes et partie la tête haute. En rentrant chez elle, elle inspira l’air frais et se promis d’ignorer Alex jusqu’à la fin de ses jours. Elle ne lui laissera pas le plaisir gâcher sa vie. Désormais Amélie Rosapark avait récupéré son cœur et il lui appartenait, tout comme sa vie.

Publié dans Nouvelles

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